Des chercheurs ont observé des chats de sables dans le sud du Maroc avant de conclure que ces carnivores sont plus tolérants les uns envers les autres que les chats sauvages, et probablement non territoriaux.
L’énigmatique chat des sables devient moins mystérieux. Une étude, parue en mars dans le Journal of Arid Environments, fournit de nouvelles informations sur le comportement et l’espace vital de ces félins.
L’animal est présent dans 24 pays, de l'Afrique du Nord à l'Asie centrale en passant par le Moyen-Orient. L’étude précise que les données examinées ici sur le félin ont été recueillies dans le sud du Maroc entre décembre 2015 et décembre 2019.
Les auteurs ont ainsi observé 41 chats capturés pour constater qu’ils n’avaient pas de blessures fraîches, ni de dents cassées et presque pas de cicatrices sur le corps. Des observations qui leur ont permis d’émettre l’hypothèse que "les chats des sables sont tolérants les uns envers les autres et probablement non territoriaux".
Les chercheurs suggèrent par ailleurs que les espaces vitaux de ces chats sont probablement plus vastes que ce qu’ils avaient pensé.
"Certains de nos résultats nous amènent même à penser que cette espèce pourrait être semi-nomade, ce qui n'a jamais été rapporté pour aucun chat sauvage", précise Grégory Breton, l’un des auteurs de l’étude, sur le site de Panthera.
Selon la recherche, les territoires des félins pourraient être plus étendus alors qu'ils n'occupent que certaines parties du désert. Dans cette optique, les chercheurs appellent à reclasser l’espèce comme "quasi-menacée". Actuellement, elle dans la catégorie "préoccupation mineure" pour l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Les auteurs appellent à se concentrer dans le futur sur l’étude de l’alimentation et l’organisation sociale de ces félidés.