Parce qu'ils sont une cause de la mortalité des oiseaux, certains défenseurs des animaux pensent qu'ils devraient être confinés pendant la nuit.
Selon la «St.Galler Tagblatt», lors des vingt dernières années, la population des espèces d'oiseaux observables à diminué de 18% dans le canton de Saint-Gall. Les raisons de cette diminution sont nombreuses: l'urbanisation qui détruit leur habitat, l'utilisation d'insecticides mais aussi les chats domestiques. Dans ce canton de Suisse orientale, ils sont entre 10'000 et 15'000.
Personne ne conteste que les oiseaux font partie du menu des félins. Et si on ne sait pas combien sont tués chaque année, le quotidien saint-gallois a fait son calcul: les 10'000 chats de la région peuvent faire environ 34'000 victimes en cinq mois.
Pour Erika Bolt, de la société de protection des animaux de la ville de Saint-Gall, c'est trop! «A l'aube, les oiseaux sont à la recherche de nourriture. Ils sont donc des proies faciles. C'est pourquoi les propriétaires de chats devraient les garder à la maison la nuit, jusqu'à 8 heures du matin.»
Trois mois de couvre-feu
Selon la Station ornithologique suisse, les félins s'attaquent en général à des espèces non-menacées. «En Europe centrale, aucune espèce n'a été exterminée par des chats», précise son porte-parole Michael Schaad.
Cependant, l'idée du couvre-feu n'est pas inintéressante: «C'est une bonne façon de limiter la mortalité des volatiles. Mais pas tout au long de l'année. Je pense qu'il serait plus judicieux de les garder à la maison entre avril et juin, lorsque les jeunes sortent du nid. Et pas seulement la nuit, mais toute la journée», poursuit l'ornithologue. Une autre solution serait d'équiper tous les minets de clochettes: «Ainsi, les oiseaux les entendraient arriver et pourraient s'enfuir.»
Insecticides dangereux
Selon une étude néerlandaise, l'utilisation de l'imidaclopride, un insecticide de la classe de néonicotinoïdes, est un des responsables de la baisse de la population d'oiseaux en Europe. Ce produit, utilisé pour combattre les parasites, tue aussi les insectes qui ne causent pas de dommage. Le problème, c'est que les oiseaux mangent des insectes et ne trouvent donc plus assez de nourriture pour eux-mêmes et leur progéniture.
En Suisse, aucune étude de ce type n'a encore été menée, au grand dam de la Station ornithologique suisse. Elle demande donc des analyses du sol et de l'eau, afin de comprendre comment ses insecticides agissent sur la population nationale d'oiseaux.