Après une morsure de serpent et l'injection d'un antivenin, les chats conservent toujours de meilleures chances de survie que les chiens. © Zsv3207, Adobe Stock
« En Australie, le serpent brun de l'Est - Pseudonaja textilis - est à lui seul responsable d'environ 76% des morsures de serpents domestiques signalées chaque année. Seulement 31% des chiens survivent à sa morsure sans antivenin, tandis que les chats sont 66% à y survivre » explique Bryan Fry. Il est le coauteur d'une étude, parue dans Comparative Biochemistry and Physiology, qui avance un début d'explication.
Le serpent brun de l'Est a un venin extrêmement mortel, notamment en raison de ses effets coagulants. Après une morsure, le venin se diffuse dans l'organisme et provoque la consommation très rapide des facteurs de coagulation. Au point qu'il n'en reste plus pour stopper les phénomènes hémorragiques qu'il déclenche dans un second temps. L'individu mordu peut alors se vider de son sang, s'il ne reçoit pas un antidote à temps. Ce phénomène est nommé « coagulopathie de consommation induite par le venin ».
Éléonore Solé